Connaissez-vous la différence entre température réelle et ressentie ?
Entre température avec et sans abri ? Et entre température sèche et humide ?
Les méthodes pour mesurer ces températures ne sont pas les mêmes. Toutes ont leur importance.
Et vous n’utilisez pas la même mesure pour :
➡️ Savoir comment vous habiller le matin
➡️ Protéger vos cultures contre le gel
➡️ Et suivre vos stades culturaux
Explications ⤵️
Pourquoi existe-t-il plusieurs façons de mesurer la température ?
Si vous posez un thermomètre sur le bord de votre fenêtre, la température mesurée ne sera pas la même que celle d’une station météo Weenat ou Météo France. Pourquoi ?
Parce que la température dépend beaucoup de l’environnement dans lequel on la mesure.
Plusieurs paramètres ultra-localisés sont susceptibles de l’impacter :
Paramètre #1 : Le vent
Il y a d’abord le vent. Car plus la vitesse du vent est élevée, plus la température réellement ressentie par vos cultures sera faible. Et inversement.
Les météorologues parlent de “refroidissement éolien” pour désigner cet effet combiné de la température et du vent. Et son impact n’est pas négligeable.
Par exemple : à 0 °C la température ressentie est de – 3 °C avec 10 km/h de vent.
Mais si le vent souffle à 60 km/h, cette température tombe à -9 °C.
Tableau de la température réellement ressentie en fonction de la température de l’air et de la vitesse du vent
Paramètre #2 : le rayonnement solaire
Autre paramètre qui impacte la température : le rayonnement solaire.
La température mesurée par votre thermomètre sera plus élevée si ce dernier est directement exposé aux rayons du soleil. On peut ainsi ressentir jusqu’à 5 °C de différence entre la température à l’ombre et celle en plein soleil.
À cela vient s’ajouter l’effet de surface. Par exemple : un sol herbeux renvoie beaucoup moins la chaleur du soleil qu’un sol sableux ou qu’une surface en béton.
Sol herbeux
15°C
Sol sableux
20°C
Sol bétonné
25°C
La conséquence ? C’est que dans une zone géographique donnée, la température que vous ressentez peut varier de plusieurs degrés en fonction du rayonnement solaire.
Par exemple : il peut faire 15 °C ressentis dans vos parcelles.
18 °C dans votre ferme.
Et 23 °C dans votre tracteur.
Température sous abri vs Température ressentie
La température sous abri, une norme internationale
Le problème ? C’est que cela complique la tâche des météorologues lorsqu’ils souhaitent comparer des relevés de température entre eux.
Alors pour limiter l’impact de l’environnement sur la mesure de la température, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a créé des normes internationales.
Selon ces normes, la température doit être mesurée :
➡️ Sous un abri ventilé
➡️ De couleur blanche
➡️ À 1,5 mètre du sol
Comme ça, le thermomètre est protégé du vent. Ainsi que du rayonnement. Et on obtient une mesure plus universelle. Que l’on peut comparer d’un endroit à l’autre.
Cette température, c’est ce qu’on appelle la température sous abri. C’est celle que vous voyez sur les bulletins météo. Ainsi que dans les prévisions météo de l’application Weenat.
C’est aussi celle que mesure la station météo Weenat. Puisque cette dernière est équipée d’un abri météo qui respecte toutes les normes internationales.
La température sous abri est une donnée très utile pour suivre vos stades culturaux. Organiser vos chantiers. Et planifier votre récolte.
Pourquoi mesurer la température sans abri ?
Mais cette mesure sous abri ne reflète pas toujours la température réellement ressentie par vos cultures. Ce qui peut poser problème, notamment pour suivre le risque de gel.
C’est pourquoi Weenat a aussi développé un capteur pour le gel. Qui mesure deux températures sans abri : la température sèche et la température humide.
Résultat ? Si vous comparez la température de votre capteur gel avec celle de la station météo Weenat à un instant t, vous n’obtiendrez pas les mêmes résultats. Et c’est normal.
Car le capteur gel a été conçu pour mesurer la température sans abri. C’est-à-dire que le thermomètre est volontairement exposé au vent, au rayonnement, à la pluie et à l’humidité.
Le but ?
C’est de mesurer la température telle que vos bourgeons la ressentent. Pour savoir s’ils risquent de geler ou pas.
Et ça fait toute la différence : pour une même parcelle, lors d’une nuit de gel, on observe un écart moyen de 2 °C entre la température sous abri et la température sans abri.
Température sèche vs Température humide : quelle différence ?
L’hygrométrie, le facteur clé
Il y a un dernier paramètre qui peut influencer la température.
Il s’agit de l’hygrométrie, c’est-à-dire le volume de vapeur d’eau (en %) présent dans l’air.
Lorsque l’hygrométrie est inférieure à 100%, l’eau présente dans le sol et sur les plantes s’évapore.
Ce processus consomme de l’énergie. Ce qui refroidit l’air et augmente le risque de gel par évaporation.
Pour suivre ce type de gel, il faut connaître la température humide.
On la mesure à l’aide d’un thermomètre dont la sonde est recouverte d’un tissu imbibé d’eau en permanence.
Comme on peut le voir ici sur notre capteur gel. 👉
Sonde de mesure de la température humide sur le capteur gel Weenat.
Sonde de mesure de la température sèche sur le capteur gel Weenat.
Lorsque l’hygrométrie est faible, l’eau contenue dans le tissu s’évapore, et la sonde mesure le refroidissement de l’air que provoque l’évaporation.
Et pour une hygrométrie de 100%, ces deux températures sont égales.
Toutefois, plus l’hygrométrie est faible, plus la température humide sera inférieure à la température sèche.
Et plus le risque de gel par évaporation sera élevé.
Découvrez comment mieux protéger
vos cultures contre le gel.
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En résumé :
➡️ La température sèche sous abri est la mesure la plus connue. Ce paramètre permet de connaître la température ambiante de l’air. Il s’agit d’un standard international, qui permet de comparer la température dans les différentes zones du globe.
➡️ La température sèche sans abri (aussi appelée indice actinothermique) correspond à la température réellement ressentie par vos cultures. Elle tient compte d’autres paramètres météo, comme le vent et le rayonnement.
➡️ La température humide sert à mesurer le risque de gel par évaporation. Pour plus de précision, cette température doit être mesurée à l’aide d’une sonde entourée d’un chiffon humide. La calculer serait source d’approximations et d’erreurs.
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