Va-t-il pleuvoir demain ?
Cette question, tous les agriculteurs se la sont déjà posée, que ce soit en plein été pendant une période sèche, ou au mois de novembre lors des épisodes les plus marqués de l’année dans l’ouest de la France. La réponse conditionne bien souvent l’organisation du chantier agricole : un jour de forte pluie retarde les semis, empêche le passage des engins ou modifie la date de traitement.
Parce que la pluviométrie n’est pas une simple info météo : c’est un facteur de production essentiel. Les cumuls de pluie, tout comme l’évolution de la pluviométrie annuelle, donnent un ordre de grandeur précieux pour estimer le rendement des parcelles. C’est pourquoi il est nécessaire de mesurer de manière fiable la quantité de pluie tombée, mois après mois, saison après saison.
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— GUYOT Vincent (@GuyotVincent02) 9 août 2020
Qu’est-ce que la pluviométrie ?
La pluviométrie est la discipline qui consiste à mesurer les précipitations, qu’elles soient liquides (pluie) ou solides (grêle, neige, grésil). Ces phénomènes, venant directement des masses d’air humide et des noyaux de condensation dans l’atmosphère, participent au cycle de l’eau.
☀️ Sous l’effet du rayonnement solaire, l’eau s’évapore des océans et des sols, tandis que les plantes contribuent par transpiration.
♨️ L’air chaud et humide s’élève ; sa température moyenne baisse, et la vapeur d’eau se transforme en fines gouttelettes.
🌧️ Celles-ci s’agglomèrent pour former un nuage. Dès qu’il est trop chargé, la pluie tombe, assurant la continuité du cycle hydrologique.
Ce mécanisme, universel à l’échelle mondiale, se traduit par des différences marquées selon les régions. En climat océanique comme dans le bassin parisien ou l’Anjou, les précipitations sont réparties tout au long de l’année. À l’inverse, certaines zones du Massif Central ou du sud de la France connaissent des épisodes courts mais intenses, avec de grandes quantités tombées en peu de temps.
La pluviométrie et le cycle de l’eau
A combien s’élève la pluviométrie moyenne en France ?
La pluviométrie s’exprime en millimètres. Un millimètre correspond à 1 litre par mètre carré : ainsi, un cumul annuel de 800 mm équivaut à 800 litres par m² tombés sur le territoire concerné.
En France métropolitaine, les chiffres varient fortement : de 500 mm dans certains départements méditerranéens à plus de 2000 mm sur les reliefs exposés comme les Vosges, les Alpes ou le Jura. En 2021, par exemple, le Jura a enregistré près de 1 284 mm de pluie contre seulement 425 mm dans les Pyrénées-Orientales, un contraste révélateur des variations climatiques nationales.
En règle générale, on distingue trois niveaux d’intensité pluviométrique :
🟢 Pluviométrie faible : 1 à 3 mm par heure
🟠 Pluviométrie modérée : 4 à 7 mm par heure
🔴 Pluviométrie forte : plus de 8 mm par heure
Lors d’événements extrêmes, le débit peut dépasser 100 mm en une heure, un volume qui provoque ruissellement, saturation et parfois inondations. Des épisodes historiques comme le cyclone Hyacinthe (1979, océan Indien), ou plus récemment les pluies liées au cyclone Denise, restent des références dans les archives de l’Organisation météorologique mondiale.
Diagramme psychrométrique sur la relation entre hygrométrie et température
A quoi sert la pluie en agriculture ?
La pluie n’est pas seulement une ressource vitale : c’est un déterminant agronomique majeur. Les irrigants s’appuient sur le suivi de la pluviométrie pour calibrer les tours d’eau. En connaissant la quantité tombée la semaine précédente, ils peuvent retarder un déclenchement d’irrigation et préserver les nappes souterraines.
Et pas un jour ne passe sans que ces derniers vérifient s’il va pleuvoir sur leur appli de météo agricole préférée.
Pilotage de l'irrigation
Les irrigants suivent la pluviométrie de près pour ajuster au mieux leurs apports en eau en fonction des besoins des cultures. Car ils savent qu’en cas de pluie, ils peuvent sauter un tour d’eau, ou retarder leur irrigation.
Organiser vos chantiers
La pluie détermine aussi quand vous pouvez ou non vous rendre dans vos parcelles. Parce qu’en cas de grosses pluies, les sols se gorgent d’eau et deviennent trop boueux pour permettre le passage des engins agricoles.
Protection des cultures
Enfin, la pluviométrie joue un rôle déterminant dans la mise en place d’une stratégie de protection des cultures efficace. Sous certaines conditions, la pluie favorise en effet le développement de maladies cryptogamiques, comme le mildiou. Elle impacte également les dates de positionnement de vos traitements.
Comment mesurer la pluviométrie ?
Il existe principalement trois méthodes pour mesurer la pluviométrie avec précision :
➡️ Les pluviomètres manuels
Il s’agit de la méthode la moins onéreuse pour mesurer la pluviométrie. Le principe est simple : l’agriculteur place un contenant dans la cour de son exploitation. Ce contenant est gradué, ce qui permet de savoir à peu près combien de millimètres de pluie sont tombés au cours des dernières heures.
Un pluviomètre manuel
Mais c’est aussi la moins précise, puisqu’elle présente une triple incertitude :
❌ Risque d’erreur due à l’évaporation :
L’évaporation de l’eau présente dans le cône et sur les parois du pluviomètre manuel peut générer des erreurs de mesure de 1 à 3%.
❌ Risque d’erreur due à l’efficacité de la captation :
En présence de vent, les précipitations ne tombent pas verticalement, ce qui peut fausser les mesures d’environ 10% pour des vents de 18 km/h et 25% pour des vents de 36 km/h. L’impact du vent sur la qualité des mesures est d’autant plus fort que la surface de captation est faible.
❌ Risque d’erreur de lecture :
Sur les pluviomètres manuels, les mesures sont relevées à l’œil nu, ce qui entraîne parfois des erreurs de lecture et des approximations.
➡️ Les stations météo connectées
Les appareils de mesure modernes sont généralement équipés d’un pluviomètre électronique.
Aperçu de la station météo Weenat
Sur les stations météo Weenat, son fonctionnement est le suivant : l’eau de pluie est captée via un entonnoir. Elle tombe ensuite dans une cuillère tarée en usine, d’une contenance de 0,2 mm.
Chaque fois que la cuillère est pleine, elle bascule et se vide. Le pluviomètre électronique comptabilise alors 0,2 mm de pluie, et les données sont envoyées vers l’application Weenat.
Résultat : l’agriculteur peut suivre la pluie en temps réel, directement depuis son téléphone ou son ordinateur.
➡️ Les radars de pluie
Ces appareils émettent des ondes qui, lorsqu’elles rencontrent des nuages, sont réfléchies par les gouttelettes ou les cristaux. L’onde rétrodiffusée repart alors vers l’antenne, et un ordinateur calcule le temps qu’il a fallu aux ondes pour effectuer un aller-retour. Il peut ainsi déterminer à quelle distance se trouve la pluie, et en quelle quantité.
Sur l’application Weenat, ces données sont transformées en cartographies dynamiques, pour visualiser le mouvement des précipitations au cours des 3 prochaines heures. Et une échelle colorimétrique permet de savoir d’un simple coup d’œil s’il s’agit d’un épisode de pluie, de neige, ou de grêle.
Aperçu du radar de pluie de l’application Weenat
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Weenat, c’est 11 capteurs agro-météo connectés à une application.
Parmi eux, la Station Météo mesurent la pluviométrie directement au coeur de vos parcelles et les sondes tensiométriques et les sondes capacitives vous indiquent la disponibilité de l’eau dans le sol.
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