Météo agricole : 2ème édition du baromètre trimestriel de Weenat

Juil 6, 2022 | AgTech, Météo agricole, Pilotage de l'irrigation, Protection des Cultures

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40% des sols manquent d’eau, la sécheresse gagne du terrain

Sécheresse, grêle, orages, canicule… Ces dernières semaines, les agriculteurs ont une nouvelle fois été confrontés aux conséquences directes des dérèglements climatiques. Dans ce deuxième baromètre agro-météo,  Weenat revient sur la situation et explique les risques de ces épisodes à répétition sur les rendements agricoles.  

Après un hiver sec, des températures quasi estivales enregistrées au cours du mois de mai, de violents orages et un épisode caniculaire en juin, le déficit hydrique des sols se creuse sur une grande majorité de la France. Une fois de plus, l’agriculture est fortement impactée par cette météo hors-norme.

Les experts agro-météo Weenat

Emmanuel Buisson

Directeur Recherche et Innovation

Maxime Zahedi

Ingénieur agronome chez Weenat

🌬 Quels sont les épisodes marquants de ce printemps ?

💦 Quelles sont les régions agricoles les plus concernées par un déficit hydrique ?

🌾 Quels sont les risques sur les cultures et les rendements à venir ?

Coup de projecteur sur les grands enseignements de cette nouvelle édition.

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Un déficit hydrique qui se creuse : la France manque d’eau

Une pluviométrie largement déficitaire

Les pluies ont été plutôt rares ces dernières semaines, et plus globalement depuis cet hiver, en raison de conditions anticycloniques qui ont dominé en France.

Résultat : à l’heure actuelle, 65 départements sont concernés par des mesures de restriction de l’usage de l’eau et de l’irrigation.

« La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle touche des régions jusqu’à présent relativement peu sujettes à la sécheresse estivale, comme les Pays-de-Loire ou la Bretagne, toutes deux en situation d’alerte dès le mois de mai », indique Emmanuel Buisson, Directeur Recherche et Innovation chez Weenat.

Côté températures, sur ces 3 derniers mois, on enregistre +2°C en moyenne au-dessus des valeurs climatologiques des 10 dernières années sur les trois-quarts de la France.
Le printemps 2022 se place ainsi au 3ème rang des plus chauds sur la période 1900-2022 selon Météo France. Le mois de mai est le plus sec et chaud observé en France depuis 1900. L’épisode caniculaire de juin a quant à lui enregistré des records de température allant jusqu’à 43,5 °C localement. Du jamais vu pour un printemps.

 

Un déficit hydrique très important

Aujourd’hui, 40 % de la France enregistre un index hydrique largement inférieur à la normale climatique. « Les fortes températures enregistrées ces deux derniers mois ont pour conséquence une augmentation de l’évaporation de l’eau superficielle des sols ainsi qu’une demande culturale en eau plus importante. Les faibles pluies qui se sont infiltrées dans le sol ont été majoritairement reprises par la végétation en manque et n’ont donc pas été efficaces pour recharger le sol ou les nappes, entrainant une diminution progressive du niveau des réserves d’eau », précise Maxime Zahedi, Ingénieur agronome chez Weenat.

L’index hydrique : qu’est-ce que c’est ?

L’index hydrique correspond à la différence entre la pluviométrie et l’évapotranspiration potentielle (ETP). Il permet d’avoir un aperçu du bilan de l’eau apportée naturellement par la pluie auquel on soustrait la transpiration des plantes et l’évaporation au niveau du sol.

De violents orages et des averses de grêle

Ces dernières semaines, la France a également été secouée par de violents orages. A tel point que juin 2022 est le mois « le plus foudroyé en France jamais observé » selon Météo France.

Ces orages ont généré de nombreux épisodes de grêle sur une majeure partie de la France. Plus de 40 départements ont été touchés, avec des grêlons dont la taille a parfois atteint jusqu’à 11 cm. Des Landes à l’Alsace, en quelques minutes, les dégâts sur les cultures ont été impressionnants.

La Chambre d’Agriculture de Dordogne a par exemple constaté 8500 hectares de cultures touchées, des pertes à la récolte pouvant aller jusqu’à 80% et un manque à gagner d’environ 15 millions d’euros.

Alors que certains de ces épisodes pluvieux remarquables ont permis de réduire le déficit hydrique notamment dans le Massif Central et le Centre, ailleurs, « ces orages violents et brefs ne suffisent pas pour réhydrater les sols déjà bien secs. Ces pluies abondantes dans un laps de temps très court ne sont malheureusement pas efficaces. Une grande partie de l’eau a ruisselé ou a été drainé en profondeur et n’a pas pu être stockée dans le sol », précise Maxime Zahedi.

Des conséquences inévitables pour les rendements agricoles

Au printemps, la demande en eau est très importante pour les cultures à l’approche de la floraison. Depuis plusieurs mois il fait globalement plus chaud, les stades phénologiques sont plus avancés. Les événements caniculaires plus ponctuels provoquent, quant à eux, des blocages physiologiques pour les plantes.

Conséquences : « d’une année sur l’autre, les dates de récolte prennent de l’avance.  Cette année, on assiste à une accélération globale de la durée des stades de développement des cultures raccourcissant ainsi le cycle cultural. Ce phénomène entraine des dates de récoltes prématurées et des risques pour les rendements », explique Maxime Zahedi.

Dans la Drôme, par exemple, la canicule a accéléré la maturation de certains fruits comme les pêches ou les abricots, et a donc chamboulé le rythme des récoltes.

En Charente-Maritime, les orges d’hiver non irriguées affichent des rendements en forte baisse sur les premières moissons de l’année : des rendements entre 20 et 60 quintaux à l’hectare au lieu de 70 en année normale selon la Cuma Les Juniors.

En Centre-Val de Loire, la canicule du mois de juin a entrainé un blocage physiologique de certaines cultures comme les pommiers avec des impacts potentiels sur le calibre des fruits.

Dans le Lot-et-Garonne, le développement du maïs enregistre une avance de 8 jours en moyenne. Les récoltes vont devoir être anticipées.

Les prévisions des experts Weenat pour les prochaines semaines

La première quinzaine de juillet s’annonce plutôt anticyclonique, c’est-à-dire chaude et ensoleillée sans pour autant entrer dans une vague de chaleur intense.

Autour de la mi-juillet, un coup de chaud a priori bref suivi par une forte dégradation orageuse grêligène se profile sur un grand quart Sud-Ouest et Sud.

Les tendances moyennes pour le mois de juillet restent dans une dynamique anticyclonique : chaud mais sans excès sauf sur le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône, accompagné d’un temps parfois orageux entrecoupé par des périodes plus sèches. La seconde partie du mois pourrait être plus chaude avec peu de précipitations et un risque possible de canicule au sud de la Loire.

Une attention particulière est portée sur le pourtour méditerranéen et la Vallée du Rhône qui connaissent une vague de chaleur notable depuis début juillet et un déficit de précipitations de plus en plus marqué.

Le mois d’août pourrait se démarquer par un retour d’une forte chaleur durable, avec des alternances entre chaleurs intenses et orages potentiellement violents. Le risque d’une période caniculaire est présent, du fait du positionnement potentiel d’un vaste dôme anticyclonique s’étendant de l’Afrique à l’Europe Centrale.

Pour certaines cultures, juillet et août sont des périodes charnières de sensibilité au stress hydrique. Avec des nappes phréatiques au plus bas et une pluviométrie largement déficitaire, la confrontation entre le besoin en eau de la plante et l’accès à la ressource en eau devient de plus en plus problématique pour les agriculteurs. Dans ces conditions, les prises de décisions sont d’autant plus difficiles et le pilotage de l’irrigation est alors stratégique.

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