Alors qu’en France on enregistre 2022 comme l’année la plus chaude depuis le début des relevés en 1900 et que nos experts météo indiquent un déficit de pluie d’environ 20%, de nombreuses questions se posent autour du changement climatique. Quelle agriculture aurons-nous demain ? Le maïs ou le blé doivent-ils être remplacés par d’autres cultures, plus résistantes au stress hydrique ? Faut-il adapter les cépages pour se préparer à des épisodes de gel plus intenses ? Pour répondre à ces questions, Weenat a développé une solution capable de générer des scénarios climatiques à l’échelle d’un territoire ou d’une parcelle pour les années 2030, 2040 et 2050.
Un climat toujours plus extrême
Le climat change. Depuis quelques saisons, les températures augmentent, les étés sont plus secs, le gel fait plus de dégâts… Et ce n’est qu’un début. Car au cours des prochaines années, les épisodes climatiques extrêmes vont devenir plus fréquents et plus intenses.
Dans son rapport, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indique qu’une canicule qui se produisait en moyenne 1 fois tous les 10 ans auparavant se répète déjà près de 3 fois plus aujourd’hui (avec un réchauffement global de +1,1°C). Il aura lieu 5,6 fois plus et deviendra la norme à +2°C – un réchauffement qui sera atteint vers 2050.
Résultat : l’agriculture va devoir s’adapter. Et les acteurs qui n’anticipent pas ces changements seront en danger. Mais comment se préparer au climat de demain sans savoir à quoi il ressemblera ? Pour aider le monde agricole à planifier son avenir, Weenat a développé les Projections Agroclimatiques. Une solution innovante pour anticiper l’impact du climat sur les cultures en 2030, 2040 et 2050. Que ce soit à l’échelle d’un territoire ou d’une parcelle.
Des réponses concrètes pour anticiper le climat de demain
Jusqu’à présent, les modèles climatiques avaient une résolution de quelques dizaines de km au mieux. Il était donc impossible de prévoir l’évolution du climat et son impact sur les cultures à l’échelle d’un territoire. Les spécificités topographiques de chaque zone n’étaient pas prises en compte, ce qui faussait les projections. Pour y remédier, Weenat a collecté 40 ans de données météo historiques sur 1,8 million de points en France. Cette base de données permet désormais d’alimenter des modèles climatiques pour obtenir des projections à 10, 20 ou 30 ans avec une résolution journalière et au km².
Avec les Projections Agroclimatiques, Weenat est en mesure de déterminer l’augmentation ou la diminution de la fréquence d’apparition des épisodes de vague de chaleur et ainsi l’impact qu’elles auront sur les productions végétales avec une précision au km². Il en est de même pour les besoins en froid des cultures. « Sans une quantité suffisante de froid, la floraison ne peut pas se produire et donc les fruits ne peuvent pas apparaître. Dans le contexte de dérèglement climatique avec des hivers toujours plus doux, des problèmes de floraison peuvent être à craindre » précise Maxime Zahedi, notre agronome.
Les Projections Agroclimatiques portent sur 15 paramètres météo (pluie, température, vent, hygrométrie, évapotranspiration potentielle, …) et permettent de suivre l’évolution de 100 indicateurs agronomiques (stress hydrique, sommes thermiques, nombre de jours de gel, vague de chaleur, besoins en froid…).
Il devient par exemple possible d’estimer la probabilité qu’un épisode de stress hydrique survienne durant la phase de montaison du blé tendre sur le territoire d’un réseau agricole (coopérative, négoce, distributeur, …) à horizon 2030, 2040 et 2050.
Pour cela, les équipes Weenat co-construisent un scénario climatique sur-mesure avec ce réseau. Elles commencent par simuler l’évolution des températures sur ce territoire au cours des 30 prochaines années. Puis elles calculent les sommes thermiques pour prévoir les dates de montaison du blé tendre à cet horizon. Pour finir, elles analysent l’évolution de la pluviométrie entre les dates prévisionnelles de montaison. Elles peuvent alors déterminer que le risque de stress hydrique sur ce territoire va passer de 1 année sur 8 actuellement, à 1 année sur 4 en 2030 et 1 année sur 2 en 2050.
Grâce à ces données, le réseau agricole peut planifier sa stratégie et piloter ses investissements. Il sait à un instant T les tendances climatiques de demain. C’est ce qui l’aide à prendre les meilleures décisions pour son organisation : est-il est plus intéressant de continuer à produire du blé tendre (auquel cas il lui faudra investir dans du matériel d’irrigation), ou vaut-il mieux opter pour une autre culture, plus résistante au manque d’eau ?
Et ça, ça change tout.
Le climat change, et vous ?
“Aujourd’hui, savoir s’il va pleuvoir dans 3 jours ne suffit plus. Les prévisions météo sont essentielles pour piloter l’activité agricole au quotidien. Mais les filières ont besoin d’une vision à plus long terme pour adapter leur stratégie au climat de demain”, explique Jérôme Le Roy, fondateur de Weenat. Adapter les cépages, modifier les rotations culturales, investir dans des moyens de lutte contre le gel, un nouveau silo à grains ou du matériel d’irrigation… Toutes ces décisions impliquent des investissements importants. D’où l’intérêt de pouvoir faire ces choix en s’appuyant sur les bonnes informations.
Grâce aux Projections Agroclimatiques, les filières peuvent se projeter dans 10, 20 ou 30 ans et prendre les bonnes décisions pour leurs cultures. Elles obtiennent une connaissance fine de l’impact qu’aura le climat sur chaque km² de leur territoire. “C’est la boule de cristal qu’il manquait au professionnel du secteur pour piloter leur transition climatique”, conclut Jérôme Le Roy.
Quelle est votre stratégie pour 2030 ?
Avec Weenat, gardez toujours une longueur d’avance sur le climat.