À cheval entre la Provence et l’Occitanie, le groupe Coccolo irrigue 370 hectares de vergers en micro-aspersion. Depuis quelques années, tous les apports en eau sont optimisés à l’aide de sondes Weenat pour piloter l’irrigation. Une méthode qui a très vite porté ses fruits.
Il y a 25 ans, le groupe Coccolo a investi dans des sondes pour piloter l’irrigation de ses vergers d’abricotiers, de pommiers et de poiriers. A l’époque, les sondes étaient “plus archaïques”, se souvient Vincent Buschmann, directeur de production chez Coccolo.
Au cours de sa carrière, il a pu suivre chaque évolution de la technologie. “Les relevés étaient d’abord manuels, sonde par sonde”, évoque l’arboriculteur à l’occasion d’une interview dans l’Arboriculture Fruitière.
Puis est apparue la transmission des données par téléphonie. Et quelques années plus tard, le développement des réseaux SigFox et LoRa a changé la donne. Il est devenu possible d’envoyer des données par ondes radio bas débit et longue portée. Et ce, sans carte SIM et sans wifi. C’est la naissance des premières sondes connectées.
Des données en temps réel
“Weenat est arrivé avec des données consultables en temps réel et directement sur Internet, sur smartphone ou sur ordinateur. Et avec un prix plus que correct”, poursuit Vincent Buschmann. Une petite révolution pour le producteur de fruits, qui n’a plus besoin de se déplacer dans les parcelles pour relever les données des sondes.
Concrètement, l’arboriculteur a installé 4 tensiomètres sur chaque parcelle. Deux à 30 cm de profondeur, pour suivre les besoins en eau des radicelles. Et deux à 60 cm de profondeur, dans la zone où se trouvent les racines stabilisatrices. “Une fois en place, ces équipements restent toute l’année dans le verger”, précise-t-il.
Installées au plus près des cultures, les sondes tensiométriques mesurent avec précision la température du sol et le potentiel hydrique matriciel, c’est-à-dire la force que les racines ont besoin d’exercer pour extraire l’eau du sol. Les données des sondes sont ensuite transmises en temps réel vers l’application Weenat.
Un outil d’aide à la décision
Pour faciliter la prise de décision, les agronomes Weenat ont également imaginé les seuils prédéfinis : un outil simple et intuitif qui permet à l’irrigant, selon son type de sol, de visualiser l’état hydrique de sa parcelle à l’aide de 4 seuils : saturation, confort, vigilance, ou stress hydrique.
“Les tensions du sol font monter les courbes pour lesquelles nous avons défini une limite. Si cette dernière est dépassée, nous décidons, ou non, d’arroser”, explique Vincent Buschmann dans les colonnes de l’Arboriculture Fruitière.
“Selon la période de l’année, nous modifions le seuil d’alerte. Nous réglons plutôt sur le mode confort lorsqu’il y a des fruits sur les arbres. L’objectif est alors de maintenir l’arbre dans un confort hydrique et qu’il ne soit pas en manque d’eau”, complète l’arboriculteur, qui est automatiquement prévenu (par SMS ou par email) lorsque la disponibilité en eau d’un horizon change de seuil.
30 000 euros d’économies dès la première année
“Puis, après la récolte des fruits, nous révisons le seuil d’alerte à la baisse avec le mode vigilance. Le but est ici d’apporter le minimum nécessaire à l’arbre, sans surplus”, conclut-il. Une irrigation de précision qui a permis au groupe Coccolo d’économiser environ 30 000 euros sur sa facture d’eau et d’énergie dès la première année d’utilisation des sondes Weenat.
Vincent Buschmann estime également avoir gagné en technicité. “Nous nous sommes par exemple rendu compte que les arbres avaient des besoins en eau en hiver, et ce, grâce aux sondes connectées”. Sans oublier les heures de temps qu’il a économisées en pilotant son irrigation à distance.
L’arboriculteur voit désormais plus loin. “Pour l’année prochaine, je prévois de coupler mes sondes connectées à un système afin de régler tous mes temps d’arrosage directement par Internet et individuellement pour chaque installation”. De quoi améliorer encore davantage la précision de son irrigation.