La septoriose est LA maladie qui provoque le plus de dégâts sur le blé et d’autres espèces du genre Triticum.
Elle est causée par deux champignons de la famille des Ascomycètes, Septoria tritici et Septoria nodorum, et peut générer des pertes allant jusqu’à 40 quintaux par hectare si vos parcelles ne sont pas protégées.
Quels sont les symptômes de la septoriose ?
La septoriose est une maladie foliaire. Elle touche le blé tendre, le blé dur et le triticale, mais également d’autres cultures, comme l’orge, le chanvre ou la tomate.
On la retrouve dans la plupart des bassins céréaliers à travers le monde.
Au niveau des feuilles
Les premiers symptômes de la septoriose se manifestent sous la forme de tâches ovales sur le feuillage. Dans un premier temps, ces tâches sont de couleur jaune (chlorose). Mais à mesure que la maladie progresse, elles virent au brun (nécrose). Les tâches sont visibles sur les deux faces du limbe.
Des boules noires (les pycnides) se forment alors dans les zones nécrosées. Lorsqu’il se gorgent d’eau, ces pycnides produisent des filaments blancs (les cirrhes). Ce sont les spores du champignon.
Au niveau des épis
C’est principalement en provoquant la nécrose des feuilles, et donc en diminuant la photosynthèse, que la septoriose fait chuter les rendements. Mais le champignon Septoria nodorum peut aussi provoquer des symptômes sur les glumes et les épis, qui prennent alors une couleur brune, voire légèrement violacée.
Comment la septoriose se développe-t-elle ?
Durant l’automne, la septoriose peut se nicher dans les résidus de paille, les semences, ou les outils contaminés. La progression du champignon est ralentie en hiver, en raison des conditions climatiques défavorables. Mais elle reprend de plus belle au printemps, lorsque les températures deviennent plus douces.
La phase d’incubation de la septoriose dure en moyenne 15 à 21 jours. Une fois les pycnides formés, les spores qu’ils libèrent se propagent par effet « splash ». Autrement dit : les gouttes de pluie projettent les spores vers les étages foliaires supérieurs, ainsi que vers les plantes voisines.
Le risque de contamination est particulièrement élevé à partir du stade 2 nœuds, et ce jusqu’au stade floraison. Les pertes causées par la septoriose représentent en moyenne 17 q/ha. Toutefois, elles peuvent atteindre jusqu’à 50 q/ha dans les cas les plus graves. La vitesse de propagation de la maladie dépend notamment des conditions météo dans la parcelle.
Quelles sont les conditions météo favorables au développement de la Septoriose ? 🌦🌡
Les températures élevées, l’humidité de l’air, la fréquence des précipitations et leur intensité sont autant de facteurs météorologiques pouvant impacter le développement de la septoriose. Inversement, un temps sec permet de freiner la propagation de la maladie.
Par ailleurs, d’autres facteurs de risque doivent être pris en compte. A commencer par le choix de la variété de blé.
Car ARVALIS – Institut du végétal a observé des différences de sensibilité variétale parfois conséquentes. La densité des semis joue également un rôle. Et pour cause : par temps humide, la septoriose peut se répandre via le frottement des feuilles les unes contre les autres.
Nos outils pour mesurer les conditions météo de vos vignobles
Pour suivre l’évolution des paramètres agro-climatiques propices au développement de la Septoriose, il est recommandé de s’équiper d’une station météo connectée ou d’une solution de météo spatialisée comme Météo Vision, et de la connecter à un outil d’aide à la décision (OAD).
LA STATION MÉTÉO
La station météo mesure la pluviométrie, l’hygrométrie et la température sous abris.
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MÉTÉO VISION
Météo Vision propose 8 paramètres agro-météo : la pluviométrie, la température, l’hygrométrie, la vitesse du vent, la direction du vent, l’évapotranspiration (ETP), le rayonnement global de surface et le point de rosée
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Quels outils d’aide à la décision pour lutter contre le mildiou ?
Il existe une multitude d’outils pour vous aider à piloter votre stratégie de protection des cultures. Le Baromètre maladie d’ARVALIS – Institut du végétal, couplé au bulletin de santé du végétal de votre région, vous permet par exemple de surveiller l’évolution de la septoriose près de chez vous.
Pour un suivi à la parcelle, vous pouvez également vous tourner vers des outils d’aide à la décision (OAD) spécifiquement conçus pour optimiser vos interventions fongicides sur blé. Les deux plus connus sont :
Avizio®
Il s’agit d’un OAD développé par Syngenta. L’outil vous aide à anticiper les attaques de piétin verse, d’oïdium, de septoriose ainsi que de rouilles (jaunes ou brunes). Pour cela, Avizio® simule le risque de contamination à J+10 à partir des prévisions météo et des données agronomiques de la parcelle.
Pour obtenir un résultat encore plus précis, vous pouvez connecter ces OAD à une ou plusieurs sources de données agro-météo ultra-locales, comme les capteurs connectés Weenat, ou Météo Vision, notre solution de météo spatialisée pour suivre ce qu’il se passe dans vos champs, sans investissement matériel.
Besoin d’aide ?
Vous avez une question sur les OAD anti-septoriose ou sur les capteurs agro-météo Weenat ?
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