La technologie peut vous simplifier la vie. Quel que soit votre métier. Mais encore faut-il savoir comment s’en servir.
Et justement. Tout le travail de Romain, développeur front chez Weenat, c’est de créer des interfaces faciles à prendre en main.
Son but : créer une expérience de navigation fluide dans l’application Weenat. Pour que les utilisateurs puissent facilement trouver les informations dont ils ont besoin.
Dans cette interview, Romain nous raconte…
➡️ Pourquoi toutes les grandes applications se ressemblent
➡️ Ce que font les développeurs front la journée
➡️ Et sa fonctionnalité préférée
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Salut Romain. Peux-tu m’expliquer ce que fait un développeur frontend ?
Pour comprendre, il faut d’abord connaître la différence entre le front et le back d’une application comme Weenat.
Le back, c’est tout ce qu’on ne voit pas. C’est-à-dire les serveurs, les données des capteurs, les intégrations avec des OAD partenaires, etc.
Et le front, à l’inverse, c’est tout ce qu’on voit.
Le travail du développeur front end, c’est donc de coder tout ce qui va permettre à l’utilisateur d’interagir avec l’application, comme les boutons, les formulaires, les graphiques, les menus…
Le but, c’est de proposer une expérience utilisateur fluide. On veut que l’interface soit la plus ergonomique possible pour faciliter la prise en main.
OK donc si je comprends bien, il ne s’agit pas uniquement de coder.
Ton travail s’inscrit dans une vision plus globale, c’est bien ça ?
Exactement. On travaille beaucoup avec Pierre, qui est responsable produit. C’est lui qui s’occupe de récolter le besoin auprès des utilisateurs.
Il filtre les retours terrain, les priorise, puis nous les transmet. À partir de ces informations, on essaie de réfléchir à comment on peut présenter ça dans l’application.
On regarde pas mal ce qui se fait sur d’autres applications pour s’inspirer des bonnes pratiques. L’idée c’est de reprendre des interfaces avec lesquelles les gens sont déjà familiers.
Par exemple : l’application Weenat utilise un menu en bas de page (bottom navigation), comme ce qu’on trouve sur Facebook ou Instagram.
Ce système a déjà fait ses preuves, donc on a repris ce mode de fonctionnement pour éviter que les nouveaux utilisateurs se sentent perdus lorsqu’ils arrivent sur l’app.
Aperçu du menu de l’application Weenat
Aperçu de la pluie sur l’application Weenat
De même, on a choisi de représenter la pluie sous la forme d’un histogramme. On aurait pu faire des cercles ou autre chose. Mais ça aurait plus perturbé les utilisateurs qu’autre chose.
Toute la difficulté, justement, c’est de trouver le bon équilibre entre apporter un peu d’innovation, mais sans perdre les utilisateurs.
D’accord, je vois. Et une fois que tu as identifié le besoin de l’utilisateur et les bonnes pratiques en matière de design, que se passe-t-il ensuite ?
L’étape suivante, c’est de créer des maquettes.
On fait attention à respecter la charte graphique et le design system, c’est-à-dire tous les composants qu’on utilise dans l’app.
On évite par exemple d’avoir un bouton bleu sur une page et un bouton rouge sur une autre. Sauf s’il y a une bonne raison pour cela.
Le but, c’est que l’expérience utilisateur soit cohérente et intuitive tout au long du parcours sur l’application, ce qui est loin d’être facile.
Une fois qu’on a toutes ces briques, on les assemble ensemble pour créer l’interface. À ce stade, on n’a toujours pas écrit une seule ligne de code.
Tout se passe dans des outils de prototypage, comme Figma ou Adobe XD, qui permettent de créer des maquettes ultra-réalistes.
Prototype de maquettes Weenat réalisées sur Figma
C’est 1 000 fois plus rapide que de coder.
Et ça permet de tester plusieurs idées pour voir laquelle fonctionne le mieux avant de commencer à coder.
C’est seulement lorsque la maquette est validée, qu’on passe au code.
Quel est le plus gros challenge dans ton métier ?
La qualité la plus importante, lorsqu’on design des interfaces, c’est l’empathie. Il faut réussir à se mettre à la place de l’utilisateur pour faire les bons choix.
Le problème, c’est qu’une fois qu’on est lancé sur une idée, il y a un effet tunnel, et on peut s’enfermer dans une vision qu’on a parfois du mal à remettre en question.
C’est pour ça qu’il est très important d’avoir un point de vue extérieur, de parler de ce qu’on fait avec les collègues au café, et surtout d’aller voir les clients sur le terrain.
Découvrez l’univers gel dans l’application Weenat
Par exemple, on a récemment créé l’univers gel dans l’application. Et une fois qu’on a terminé les maquettes, on est allé présenter notre projet à des viticulteurs.
En discutant avec eux, on s’est vite rendu compte qu’on avait oublié d’intégrer le vent dans notre réflexion.
Or le vent est un facteur important lorsqu’on lutte contre le gel, puisque c’est lui qui détermine dans quelle direction les masses d’air se déplacent.
La clé, dans ce métier, c’est donc de savoir écouter et se remettre en question, pour faire en sorte que la technologie s’adapte à l’homme, et non l’inverse.
Quelle est la fonctionnalité de l’application Weenat sur laquelle tu as le plus apprécié travailler ?
Ce qui est génial, c’est que l’application Weenat rassemble tous les grands challenges pour un développeur front end. Il y a des cartes, des graphiques et des formulaires.
Pour faire les bons choix, l’agriculteur a besoin de beaucoup de données. Sur la météo, le sol, les plantes… Et certains de nos utilisateurs sont experts, alors que d’autres veulent juste savoir s’il va pleuvoir demain ou pas.
Toute la difficulté, pour nous, c’est donc de réussir à proposer plusieurs niveaux de lecture et ne pas surcharger l’application avec trop d’informations.
La réponse qu’on a trouvé à ce problème, c’est de créer les univers gel et irrigation. Pour faire simple, on a segmenté les données par besoin.
Comme ça, les utilisateurs peuvent trouver la donnée qu’ils cherchent plus rapidement. Et l’application est plus facile à prendre en main.
Le nouvel univers irrigation de l’application Weenat
Qu’est-ce qui te plaît le plus au quotidien chez Weenat ?
J’aime bien le fait de travailler dans une entreprise à taille humaine. On se sent écouté. Et tout le monde peut donner son avis.
Mais surtout, j’apprécie de travailler sur un projet qui a du sens. À la fois sur le plan humain et environnemental.
C’est valorisant de savoir qu’on aide les agriculteurs à réduire leur consommation d’intrants et à protéger leur récolte contre les aléas climatiques.
Et sinon, à part l’UX et les données météo, qu’est-ce qui te fait vibrer ?
Je suis passionné par toutes les nouvelles technologies Et je suis aussi un grand fan de basket, de jeux vidéo et d’e-sport.