Irrigation : quels apports en eau pour optimiser vos rendements ?

1 août 2022

Pour se protéger contre l’irrégularité des précipitations et pour assurer des rendements que de nombreux exploitants font le choix d’irriguer une partie de leurs parcelles. Bilan : cette irrigation concerne environ 15% des exploitations agricoles françaises.

L’irrigation permet aussi de mieux valoriser certaines cultures, et d’augmenter considérablement les rendements. A condition, toutefois, d’optimiser les apports en eau en fonction des besoins de la culture.

Dans cet article, on fait le point sur les bonnes pratiques en matière d’irrigation pour maximiser vos rendements.

Optimiser l’irrigation sur blé tendre et blé dur

L’irrigation sur blé est un vrai plus pour les rendements. En moyenne, le gain obtenu représente 2,5 q/ha pour 10 mm d’eau. Lorsqu’elle est bien conduite, l’irrigation permet de gagner 5 à 8 q/ha pour un apport de 30 mm.

Pour cela, il faut toutefois adapter l’irrigation aux besoins en eau de la plante. Ces besoins évoluent en fonction des stades de la culture. L’irrigation démarre généralement à partir du stade 2 à 3 nœuds pour le blé tendre, contre 1 à 2 nœuds pour le blé dur. 

Durant la montaison, les apports en eau ont un impact fort sur le nombre de grains. Puis, à mesure que le grain se remplit, les besoins en eau diminuent progressivement. Au-delà du stade laiteux, l’irrigation n’est plus valorisée par la culture.

 

En moyenne, les agriculteurs effectuent 1 à 4 tours d’eau par saison. Ce chiffre varie toutefois selon les régions, et la météo. Par contre, une irrigation excessive risque, en fin de cycle, d’accroître le risque de germination sur pied, et de nuire à la qualité de la récolte.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à s’équiper de solutions pour piloter l’irrigation, comme des tensiomètres connectés, ou une sonde capacitive.

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Pommes de terre : quels apports en eau pour un meilleur rendement ?

La sonde tensiométrique Weenat au coeur des pommes de terre

L’irrigation sur pomme de terre permet de maximiser les rendements, et d’optimiser la qualité de la récolte. Pendant la phase de grossissement, l’irrigation permet par exemple de générer un gain moyen de 2 t/ha pour 25 mm d’eau.

La pomme de terre est une culture assez consommatrice d’eau, puisqu’elle nécessite en moyenne 500 à 700 mm d’eau au cours de son cycle cultural, qui dure entre 120 et 150 jours. 

Cette culture est particulièrement sensible au manque d’eau du stade de la levée à la tubérisation, période durant laquelle elle nécessite une irrigation d’environ 20 mm par semaine. Les besoins en eau diminuent par la suite, à mesure que le système racinaire de la culture se développe.

Mais là encore, une irrigation excessive ou irrégulière peut s’avérer préjudiciable, notamment en fin de culture, puisqu’elle peut favoriser l’apparition de maladies fongiques ou bactériennes, telles que le mildiou, la dartrose ou la jambe noire.

Maïs grain : les clés d’une irrigation réussie

Environ un quart des surfaces de maïs grain sont irriguées en France. Le maïs se démarque comme LA céréale qui valorise le mieux l’eau apportée au cours de son cycle de croissance.

En moyenne, on constate un gain de 3 à 7 q/ha pour 10 mm d’eau. Ce chiffre varie toutefois en fonction du type de sol, des conditions climatiques et du stade cultural.

Au global, le maïs consomme près de 550 mm d’eau pendant son cycle. L’irrigation débute souvent au stade 10 feuilles, et se poursuit jusqu’au stade d’humidité du grain 50% (voire 45 % pour les sols superficiels).

C’est surtout de la fin de montaison à la floraison femelle, puis au début du remplissage des grains, que le maïs est le plus sensible au manque d’eau. Un épisode de stress hydrique durant ces périodes peut entraîner une forte chute des rendements.

Irriguer en arboriculture : le cas de l’abricot

Certaines cultures arboricoles peuvent également bénéficier de l’irrigation. C’est par exemple le cas de l’abricot : sans irrigation, les rendements moyens d’un verger oscillent entre 5 et 10 t/ha, tandis qu’une parcelle irriguée produit en moyenne 12 à 18 t/ha.*

L’irrigation, si elle est bien menée, permet un accroissement du calibre des fruits. En revanche, une irrigation trop importante risque de nuire au rendement et à la qualité des fruits. Selon les travaux d’Audubert et Lichou, une irrigation excessive se traduit ainsi par une dilution des sucres dans le fruit.

La consommation maximale de l’abricotier atteint en moyenne 500 à 550 mm par an. La quantité d’eau à apporter dépend toutefois de plusieurs facteurs, tels que la pluviométrie, l’évapotranspiration potentielle, et le type de sol.

Dans la mesure du possible, l’irrigation doit être régulière pendant toute la saison.

* Audubert et Lichou, 1989.

Les outils pour piloter son irrigation

On l’a vu : l’irrigation constitue un précieux atout pour les exploitants qui cherchent à améliorer leurs rendements. Mais il s’agit d’une arme à double tranchant, puisque si elle n’est pas raisonnée, l’irrigation peut créer autant de problèmes qu’elle en résout.

Sans compter que, bien souvent, les ressources en eau ne sont pas illimitées. Voilà pourquoi de plus en plus d’agriculteurs s’équipent de sondes pour piloter l’irrigation, et apporter de l’eau aux cultures uniquement lorsqu’elles en ont vraiment besoin. 

Pour accompagner les irrigants sur ces problématiques d’apports en eau, Weenat a développé une sonde capacitive et un kit de 6 tensiomètres connectés à une application.

Les données des capteurs sont disponibles directement sur votre téléphone ou sur votre ordinateur.

Comme ça, vous pouvez suivre l’état hydrique de vos sols en temps réel. Et vous savez exactement quand démarrer ou arrêter l’irrigation.

Avec un placement plus précis de la date et de la dose d’irrigation, la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence​ a par exemple économisé 2 tours d’eau sur la saison dernière, soit environ 700 mètres cubes par hectare irrigué.

Pour toujours plus de précision, vous pouvez aussi vous connecter à Weedriq, un outil d’aide à la décision qui combine les informations historiques et en temps réel des tensiomètres connectés Weenat avec les prévisions météo locales afin de simuler à J+7 l’évolution de la tensiométrie, c’est-à-dire la force dont les racines ont besoin pour extraire l’eau du sol.

Aperçu de Weedriq sur l’application Weenat.

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