Le premier Baromètre agro-météo Weenat :
Alors que depuis fin avril, des dizaines de départements du Sud de la France connaissent déjà des épisodes de sécheresse précoce, Weenat lance son premier baromètre agro-météo autour des indicateurs de suivi de la ressource en eau. L’objectif ? Décrypter et mieux comprendre les impacts de la météo sur les cultures et les rendements agricoles.
L’agriculture est plus que jamais concernée par le changement climatique. Si on lui reproche souvent d’en être l’une des causes, on oublie qu’elle en est aussi la première victime. Depuis quelques années, les récoltes sont en effet menacées par une météo de plus en plus extrême.
Dans ce baromètre, les experts agro-météo de Weenat, donnent des clés de compréhension sur les impacts des phénomènes météo sur l’agriculture.
Les experts agro-météo Weenat
Emmanuel Buisson
Directeur Recherche et Innovation
Maxime Zahedi
Ingénieur agronome chez Weenat
🌬 Quels sont les événements marquants depuis le début de l’année ?
💦 Quelles sont les régions agricoles les plus concernées par un déficit hydrique ?
🌾 Quels sont les risques sur les cultures et les rendements à venir ?
Coup de projecteur sur les grands enseignements de cette première édition.
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Quels sont les impacts des aléas climatiques pour l’agriculture. Bilan 2022 au 30 avril.
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Un début d’année plus chaud : + 1°C en moyenne au dessus des normales saisonnières
Des records de douceur
Après un hiver marqué par des températures très douces pour la saison et des coups de chaud fin décembre, en février puis en mars, le mois d’avril vient contraster cette tendance hivernale.
Un épisode de froid sur les premiers jours d’avril a une nouvelle fois été remarquable, avec notamment de fortes gelées observées localement dans le Sud-Ouest et le Centre, et des records de températures basses.
On vous en parle dans cet article.
Sur ces 4 premiers mois de l’année, on enregistre +1°C en moyenne au-dessus des valeurs climatologiques des 10 dernières années sur la majeure partie du pays**.
Dans les Hauts-de-France et de la Normandie à l’Alsace, cette valeur passe même au-dessus de la barre de +1,5°C au-dessus des normales saisonnières.
« La température influence grandement l’évolution des stades culturaux ainsi que l’évapotranspiration du sol et des plantes. Des températures élevées accélèrent le cycle cultural, le développement racinaire et foliaire, et accentuent donc leur besoin précoce en eau.
Elles entrainent également un assèchement des sols à leur surface. La situation n’est généralement pas problématique en sortie d’hiver car le sol dispose d’une quantité suffisante d’eau pour subvenir aux besoins des plantes.
Mais le problème peut vite s’aggraver dans les zones à pluviométrie déficitaire », explique Maxime Zahedi.
L’écart à la normale : qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de l’écart avec les normales saisonnières. Ce sont des statistiques qui permettent d’établir des tendances sur l’évolution du climat. C’est un outil qui sert de référence, et permet de comparer les données météorologiques obtenues à un endroit avec ce qui y a été observé auparavant pour une période donnée, soit 10 ans dans ce baromètre.
Un début d’année plus sec que la normale : 69% de la France en déficit hydrique
Plus des 2/3 de la France touchés par un déficit hydrique
Alors que plus des deux tiers de la France enregistrent actuellement un déficit de pluviométrie en comparaison des valeurs des 10 dernières années, le Sud-Est, et plus notablement la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, connait une sécheresse agricole « inhabituellement précoce », avec un assèchement des sols particulièrement marqué selon Météo France (entre 20% et 30% de déficit de la recharge hivernale sur cette région).
Le Nord de la France n’est pas épargné non plus. Les fortes températures, combinées à un déficit de pluie de l’ordre de 20%, engendrent déjà de premiers signes de sécheresse localement.
Côté recharge hivernale, Météo France place également le Centre-Val de Loire et le Grand-Est en déficit de 20 à 30%.
Une recharge partielle en avril
En avril, plusieurs épisodes pluvieux et neigeux intenses ont été enregistrés dans les régions au sud de la Loire. Malgré des sols secs, la pluie a été relativement efficace sur la plupart de ces régions, permettant une recharge partielle des sols en surface et un vrai bénéfice pour la végétation et les cultures. Ce phénomène ne rattrape cependant pas le déficit hivernal.
Une sécheresse des sols préoccupante
De son côté, le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) indiquait début avril que la période de vidange des nappes phréatiques françaises avait débuté dès février avec 2 à 3 mois d’avance.
La raison ?
« Les faibles précipitations enregistrées au niveau national depuis l’automne ne permettent pas une recharge suffisante en eau des sols et des nappes phréatiques. Pour l’agriculture, c’est problématique car on assiste à une sécheresse préoccupante des sols superficiels – c’est-à-dire du premier mètre de terre situé en dessous de la surface – dont la bonne recharge est indispensable au bon développement des cultures tout au long du cycle végétatif », précise Maxime Zahedi.
Sur le terrain, de nombreux agriculteurs ont commencé leurs irrigations précocement. Dans la Vallée du Rhône par exemple, certains ont déjà apporté 2 irrigations sur leurs cultures céréalières alors qu’à cette même date elles sont habituellement nulles.
Un déficit hydrique : qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de la différence cumulée entre l’évapo-transpiration potentielle (c’est-à-dire l’évaporation du sol et la transpiration de la végétation) et les précipitations pendant une période où ces dernières sont inférieures à l’évapotranspiration. Le déficit hydrique peut se traduire en % de réserve utile en eau ou en mm d’écart par rapport à un sol saturé.
Les prévisions des experts Weenat pour les prochaines semaines
Un été contrasté : chaud et sec
A l’heure actuelle, les prévisions saisonnières annoncent un été contrasté. L’instabilité anticyclonique risque de provoquer des situations orageuses localisées.
« Ces pluies dites aussi convectives, sont moins efficaces pour la recharge en eau du sol et la captation par la végétation. L’eau ruisselle directement vers les cours d’eau sans s’infiltrer dans le sol », précise Emmanuel Buisson.
Le mois de mai s’annonce chaud et sec et juin comme le plus chaud et le plus ensoleillé des 3 prochains mois. Le risque de canicule n’est pas indiqué pour le moment, mais le déficit de précipitations va probablement s’accentuer sur la France et les fortes chaleurs vont assécher les sols plus vite.
Un déficit pluviométrique qui va s’accentuer
Des phénomènes qui vont ainsi aggraver des situations déjà très critiques dans beaucoup de régions.
« Pour les cultures, les prochaines semaines seront décisives car la demande en eau des plantes va devenir de plus en plus importante pour assurer leur bon développement.
Si juin s’avère sec et chaud, les besoins en irrigation seront intenses et impacteront les niveaux des nappes phréatiques. Qu’en sera-t-il en juillet et en août, période pendant laquelle les plantes auront le plus besoin d’eau ? » alerte Maxime Zahedi.
Besoin d’outils pour économiser les ressources en eau
« Dans ces conditions climatiques inhabituelles et hétérogènes, les prises de décisions sont d’autant plus difficiles pour l’agriculteur et le pilotage de l’irrigation est alors stratégique. Des outils comme les sondes capacitives ou les sondes tensiométriques sont nécessaires pour affiner et orienter ses décisions », conclut Emmanuel Buisson.
Découvrez les sondes de pilotage de l’irrigation Weenat :
*Pourcentage obtenu à l’aide de la technologie Météo Vision développée par Weenat. Données actualisées au 30 avril 2022.
** Moyenne des températures enregistrées entre le 15 décembre 2021 et le 30 avril 2022.
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