Faites vos valises, on part en Espagne. C’est là-bas, dans le sud du pays, que l’on a fait la rencontre de Riegos de Lorca, une entreprise familiale qui s’occupe de concevoir, vendre et installer des systèmes d’irrigation. Dans cette région du pays, chaque goutte d’eau vaut de l’or. Grâce au pilotage de l’irrigation, les agriculteurs optimisent leurs apports des semis à la récolte.
En Espagne, plus de 26% de la surface utile agricole est irriguée
C’est à Murcia, dans le sud de l’Espagne, que l’entreprise Riegos de Lorca, spécialiste des projets d’ingénierie et d’irrigation, a posé ses bagages, il y a plus de 30 ans. Dans ses bureaux, plus de 50 employés travaillent à la conception, l’installation et la maintenance de matériel d’irrigation.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Murcia, c’est la plus grosse région agricole d’Espagne. Chaque année, plus de 2,5 millions de tonnes d’agrumes et de légumes primeurs y sont produits. Soit plus d’un cinquième de la production espagnole.
Pourtant, dans cette région, il ne pleut pas. Ou du moins pas assez. Alors pour les agriculteurs, il n’y a pas 36 solutions.
Il faut souvent passer par la case irrigation.
“En moyenne, il tombe environ 300 mm par an, alors que la plupart des cultures légumières locales ont besoin de 500 mm pour se développer normalement”, explique Nolan Picard, Agronome chez Weenat Espagne, avant de poursuivre : “l’irrigation est très répandue. Plus de 26% de la surface utile agricole espagnole est irriguée, contre plutôt 7% en France.”
La ressource en eau : un enjeu politique en Espagne
L’eau utilisée pour l’irrigation provient de forages dans certains cas, ou bien elle est acheminée par canaux depuis une autre région. Seulement voilà. À mesure que le climat se dérègle, l’eau qui était déjà une denrée rare le devient encore plus.
“Les pluies deviennent plus irrégulières. On se retrouve avec des périodes de parfois plusieurs semaines sans voir le moindre nuage. Puis, un orage éclate et toute l’eau tombe d’un seul coup, ce qui fait qu’elle ruisselle en grande partie vers la mer”, raconte t-il.
Dans ce contexte, les agriculteurs font face à une pression réglementaire croissante, et ils doivent justifier chaque usage qu’ils font de l’eau.
Installer un système d’irrigation ne suffit pas
Alors, de plus en plus, la profession s’organise. “Parmi nos clients, on a beaucoup d’agriculteurs qui souhaitent qu’on les accompagne dans la conception de systèmes d’irrigation plus efficients et moins gourmands en eau”, note Tomas Garcia Cano, responsable technico-commercial chez Riegos de Lorca.
Pour cela, Riegos de Lorca réalise une étude en amont du projet. Puis l’entreprise conçoit un système d’irrigation sur-mesure. Pompage, fuites, goutteurs… Tout est pensé pour limiter les déperditions.
Mais installer un système d’irrigation et s’occuper de sa maintenance ne suffit pas. Il faut aussi savoir le piloter. Et pour cela, Riegos de Lorca a fait le choix de travailler avec Weenat, le spécialiste français des solutions d’agronomie de précision.
Pilotage de l’irrigation : 25% à 30% d’économies d’eau
“Dans le Sud-Est de l’Espagne, ces technologies sont très appréciées par les agriculteurs, qui utilisent souvent des capteurs pour l’irrigation et des outils de visualisation par satellite pour optimiser leurs apports en eau”, explique Nolan.
La région de Murcia a par exemple acheté 1 000 sondes pour piloter l’irrigation. Et tout comme en France, des aides existent pour encourager les agriculteurs à s’équiper de ces nouveaux outils.
Pour les agriculteurs, investir dans une sonde capacitive ou des sondes tensiométriques a plusieurs avantages. À commencer par la possibilité de réaliser des économies d’eau.
Juan Andrés, producteur de citrons, a par exemple réduit ses apports de 25% à 30%.
“On apprend très rapidement grâce aux sondes. Toutes les données sont disponibles en temps réel sur l’application Weenat ainsi nos clients peuvent prendre les bonnes décisions d’irrigation” ajoute Naín Israel, du département technique.
En combinant les savoir-faire de Riegos de Lorca et de Weenat, les agriculteurs de Murcia peuvent répondre avec précision aux besoins en eau de leurs cultures, et ainsi, optimiser cette ressource pour éviter de manquer d’eau.